Elle avait attendu la nuit et avait ouvert la porte. La porte sur ailleurs, le passage vers un autre lieu, un lieu magique et infernal.
Elle fut absorbée par la lumière et se retrouva au centre d'une grande pièce, sans fenêtre, drapée de velours rouge.
Un homme d'une beauté diabolique était allongé sur un immense lit, au centre de la pièce. Il se leva souriant et vint à sa rencontre. Il était plus grand qu'elle, entièrement vêtu de noir, le
regard sombre et perçant. Ses longs cheveux étaient retenus dans un ruban de satin rouge.
Marion se précipita dans ses bras et un baiser passionnée les réunit. Il lui caressa la poitrine en la pinçant légèrement. Sa main était incroyablement chaude. Un frisson descendit le long de
l'échine de la jeune femme. Elle s'abandonna dans l'étreinte. Elle se colla contre lui, frottant son ventre contre son pubis. Son érection fut rapide.
Il la souleva et la posa sur le lit.
- Tu m'as contrarié, aujourd'hui lui dit-il à l'oreille d'une voix suave et tendre, tout en continuant à la caresser.
Son haleine était brûlante.
- Je ne te satisfait plus ? Tu as besoin d'un humain fade ?
- Tu sais très bien que je ne pourrais pas vivre sans toi, dit la jeune femme. Tu es mon souffle vital et ma force. Sans toi, je ne suis rien. Mon cœur et mon corps sont tiens. Rien n'a
d'importance que toi, mais il est gentil, ajouta-t-elle.
- Est ce que je dois t'interdire de le voir ?
- Non !
- Oh ! mais dis-moi, tu ne serais pas amoureuse ?
- Bien sûr que non ! protesta Marion.
- J'espère que tu n'as pas oublié notre pacte ? Ni ta promesse ?
Ses ongles étaient très longs. Il enleva la robe de Marion et planta un de ses ongles, juste sous sa clavicule et ses yeux fixés dans les siens, il descendit lentement, très lentement. Marion prit une très profonde inspiration. Elle ne baissa par son regard, n'émit aucune plainte, respira juste un peu plus vite, à mesure que l'ongle aiguisé comme un couteau, fendait sa poitrine puis son ventre. Lorsqu'il toucha son pubis, les larmes avaient envahi ses yeux et son cœur battait bien plus vite. L'être surnaturel l'embrassa. Elle lui rendit son baiser, s'accrochant à lui. Ses lèvres tremblaient, sa salive était salée. La douleur s'était engouffrée en elle, rapidement. Il enfonça son ongle un peu plus. Marion se tordit, mordant sa lèvre inférieure. Elle gémit.
- Chut ! Tais-toi, lui murmura son amant. Aspire la souffrance, mon amour, laisse-la te posséder.
- Je continue ? demanda-t-il encore.
- Non.
Lorsque l'ongle sortit de son ventre, elle cria et son vagin fut inondé.
- Reprenons, dit-il, en s'allongeant à côté d'elle pendant qu'elle récupérait un peu. Je vais te rafraîchir ta mémoire. Je te rappelle que tu es identique, à moi. Que je t'ai permis de vivre dans
un corps humain, pour que tu puisses en ressentir les satisfactions, à commencer par la souffrance que tu affectionnes tant. Je t'ai donné de grands pouvoirs et la jeunesse éternelle. Mais il y
avait deux conditions. Tu t'en souviens ?
- Oui. Que je ne fasse jamais l'amour avec un homme et que chaque soir, je revienne ici, livrer mon corps d'humaine, à tous tes désirs.
- Tu as désobéi ! cria-t-il. Tu m'as trahi.
- Non ! Je n'ai rien fait. Il a juste voulu cicatriser mes blessures avec une pommade.
Il éclata de rire.
- L'imbécile ! s'exclama-t-il.
- Il voulait juste me soulager, dit Marion.
- Pourquoi n'avais-tu pas effacer les marques en revenant chez toi ? demanda-t-il.
- Parce que j'étais fatiguée. Je voulais le faire en me levant. Au matin, il était devant ma porte et comme je n'avais plus mal, j'ai oublié.
- Et lorsqu'il t'a caressé et tu t'en es souvenu, continua le démon.
- Comment le sais-tu ?
- Je sais tout Marion, même quand tu n'es pas chez toi, je sais ce que tu fais.
Il se leva prit le long fouet posé contre le lit et la frappa. Les premiers coups lui arrachèrent un gémissement. Marion respira profondément. A chaque inspiration elle avait l'impression d'aspirer la souffrance infligée par la lanière. Lorsqu'elle fut sur le point de s'évanouir, le corps humain ayant ses limites, il posa le fouet et s'allongea sur elle, accentuant sa douleur.
Marion était dans un état second :
- Prends-moi supplia-t-elle, fort !
Le membre énorme la pénétra brutalement lui arrachant un hurlement. Il la déchira. Elle gémit et se débattit, mais son amant la maintenait fermement et il accentua sa pénétration. La souffrance
intense déclencha son plaisir et elle jouit en criant d'extase.
Il lui mordit le cou, jusqu'au sang en se répandant dans son ventre.
Un long baiser les réunit.
- Tu m'appartiens, tu m'entends ? Ne l'oublie pas, lui dit-il.
Marion savait très bien qu'elle ne pourrait jamais se passer de son étreinte monstrueuse, ni de sa violence. Il était le seul à pouvoir la faire jouir.
Marion se dirigea vers la porte lumineuse qui venait d'apparaître au milieu de la pièce.
- Reviens Marion, ordonna-t-il.
Il la serra contre lui et prit sa bouche.
- Je t'aime lui dit-il. Je ne peux me passer de toi. Mais n'oublie pas mon amour, s'il t'arrivait de succomber aux charmes de ton petit humain, rappelle-toi que c'est lui qui serait puni.
Marion regagna sa chambre et effaça les marques sur son corps.
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