Samedi 5 avril 6 05 /04 /Avr 19:33
Chapitre 8

Marion referma la porte d'entrée. Elle était épuisée par l'effort qu'elle venait de fournir. Elle avait mis toute son énergie et sa rage dans son action contre Michel. A présent, elle regrettait. Il devait beaucoup souffrir.
Elle attendit le soir et traversa la porte sur l'autre monde.

La pièce où elle arriva n'était pas la même, mais Luc aimait les farces. Il la prit dans ses bras. Son baiser fut gourmand et possessif. Il lui arracha sa robe, la renversa à terre. Il lui écarta les cuisses brutalement, les plaquant au sol. Elle hurla lorsque ses deux fémurs se déboîtèrent de leur logement. Luc se laissa tomber sur elle de toute sa force et la prit sauvagement, déchirant son sexe. Le sang coula se mélangeant au sperme.
Elle ne put supporter une telle souffrance et perdit connaissance.
Il la frappa en plein visage.

Elle bredouilla :
- Pourquoi ?
- Je suis en colère et j'avais besoin de me défouler ! Tes humains me fatiguent ! explosa Luc. En paiement de la fillette, je veux le prêtre !
- Paul ?
- Non. Celui-là n'est pas dangereux, l'autre celui qui s'appelle Gabriel. Ah ! Il a bien choisi son nom !
- Je t'en prie Luc, j'ai mal ! supplia-t-elle.
- Je croyais que tu aimais ça ! dit-il en souriant. J'ai envie que tu souffres, pour me faire plaisir.

Marion regarda son amant, les yeux pleins de larmes. Elle ne dit plus rien et supporta puisque tel était son plaisir.
Luc posa ses lèvres sur son sexe et la lécha tendrement, puis il prit son visage dans ses mains et lécha aussi ses larmes tout le temps qu'elles coulèrent. Lorsqu'il en eut assez, il prit les cuisses de sa maîtresse et d'un coup sec les remit en place. Elle hurla à nouveau, mais un long baiser l'empêcha de s'évanouir.

- Tu vas m'amener Gabriel, ici, dit enfin Luc
- Ici ! mais tu vas devoir le tuer !
- C'est bien ce que j'ai l'intention de faire, mais avant je veux m'amuser un peu avec lui. Il veut savoir ce qui se passe dans ta maison et si le diable s'y trouve ? Et bien nous allons répondre à ses questions !
- Luc ! s'exclama Marion.
- Obéis ! En échange, je te permets de soulager ton Michel qui est en train de mourir.
- Comment ça ? interrogea-t-elle.
- Oui, je ne te l'avais pas dit, mais les blessures que tu lui as faites ne cicatriseront jamais !
- Luc ! Tu ne peux pas faire ça, supplia Marion.
- Tu sais très bien que je fais ce que je veux ! Va ! Retourne là-bas et sers-moi !

Marion se leva et se dirigea en tremblant vers la porte scintillante.
Elle se laissa tomber sur son lit après avoir fait disparaître toutes les traces de son étreinte nocturne.

Chez Michel, les deux prêtres étaient à court de compresses. Ils priaient à tour de rôle pour tenter de trouver un secours dans les cieux. Mais, il leur vint des enfers !
- Gabriel, il saigne à nouveau ! dit Paul. Qu'allons-nous faire ?
- Michel ! Réveille-toi, le stimula Gabriel.
- J'appelle l'hôpital dit Paul.
- Ça ne servirait à rien, dit Marion.
Elle venait d'apparaître comme par magie, dans la pièce.
- Comment es-tu entrée ! s'exclama Paul.

Puis se reprenant :
- Sors d'ici ! Tu as fait suffisamment de mal, sorcière !
- Je suis peut-être une sorcière, mais je suis la seule à pouvoir le soulager. Ecarte-toi ordonna-t-elle.

Le ton de sa voix était sans réplique. Paul la laissa s'approcher de Michel.
Elle regarda son amant d'un jour, presque tendrement. Elle posa ses paumes sur le visage sanguinolent. Le sang s'arrêta de couler immédiatement. Elle souffla doucement.
- Réveille-toi Michel dit-elle doucement.
Le jeune homme ouvrit les yeux et immédiatement la souffrance et la terreur les remplirent.
- J'ai mal, implora-t-il.
- Je sais. Calme-toi et respire profondément.

Marion fit de grands gestes amples au-dessus du visage de Michel et au bout de quelques instants, la douleur avait totalement disparu.

Paul et Gabriel regardaient, sidérés. La puissance de guérison que dégageait Marion était extraordinaire.
- Tu l'as guéri ! s'étonna Gabriel.
- Pas tout à fait, dit Marion en se retournant vers lui. Simplement, il ne souffrira plus. Mais je ne peux pas arrêter le saignement.
- Mais, il ne saigne plus ! dit Paul.
- Pour l'instant, mais ce n'est qu'une accalmie, dans une heure environ cela recommencera.
- Mais pourquoi ne l'arrêtes-tu pas définitivement ? demanda Gabriel.
- Parce que la décision ne m'appartient pas, dit Marion lentement.
- Et à qui appartient-elle ? demanda Gabriel.
- Tu poses beaucoup trop de questions, mais si tu veux les réponses, viens chez moi, ce soir ! répondit-elle avec un air de défi dans la voix.

Avant de partir Marion se retourna vers Michel.
- Je te demande pardon dit-elle, je ne voulais pas aller si loin. Appelle-moi chaque fois que le saignement recommencera.

Les trois hommes se regardèrent. Michel se redressa et voulut aller se regarder dans la glace.
- Reste allongé Michel dit Paul.
- Mais je ne vais pas rester couché le restant de mes jours !
- Non, dit Gabriel. Ce soir j'irai là-bas et je ramènerai de quoi te guérir.
- Si tu y vas, tu n'en reviendras pas dit Paul. Et tu le sais très bien.
- Peut-être, mais cela vaut la peine d'essayer.

Maintenant, je vais vous laisser et aller prier.
Le saignement reprenait toutes les heures avec une régularité diabolique. Chaque fois, Marion magnétisait le visage du jeune homme et l'hémorragie s'arrêtait.
Au coucher du soleil, Michel demanda :
- Tu viendras cette nuit ?
- Non, tu sais bien que je ne peux pas. Mais ne t'inquiète pas. Tu n'auras pas besoin de moi avant demain matin. Je serai à tes côtés lorsque les premières gouttes de sang apparaîtront, je te le promets.
Elle se pencha sur son visage et posa tendrement ses lèvres sur sa bouche, puis elle sortit rapidement. Michel sentit ses paupières se fermer et il s'endormit.

Marion passa devant la petite église. La porte était ouverte et elle vit Gabriel à genoux devant l'autel. Elle s'avança dans la nef. Le prêtre sentit sa présence et se retourna.
- C'est l'heure, dit-elle simplement.
- Je suis prêt répondit Gabriel. Puis-je te poser une question ?
- Dis toujours.
- Comment fais-tu pour entrer dans cette église, car tu es bien d'essence démoniaque n'est ce pas ?
- Là, où tu te rends ce soir, il sera répondu à toutes tes questions. Mais sache qu'il y a des tas d'humains et d'esprits dans les églises et pas seulement des bons ou des purs. Ne retarde pas l'échéance. Viens, Gabriel.
Marion lui tendit la main, souriante. Il la prit et la suivit.

Paul essaya de le retenir, mais Gabriel leva la main.
- Laisse-moi, Paul. Je dois y aller.
Le calme régnait dans la petite maison,. Marion amena Gabriel dans sa chambre et fit apparaître la porte dans le mur. Elle scintillait. Les bords en étaient toujours flous, mais cette fois des flammes s'en échappaient. La chaleur qu'elle dégageait était suffocante. Gabriel recula.
- Déshabille-toi ! ordonna Marion. Tu dois laisser derrière toi, ce que fut ta vie et tous les objets qui représentent ton ministère.
- Non, Marion, je ne peux pas, dit Gabriel soudain paniqué.
- Mais, si tu peux. Tu dois aller à Satan, Maître des Enfers, dans le même état que tu es venu au monde humain ; entièrement nu. Tu vas lui offrir ton corps pour qu'il en jouisse et ton esprit pour qu'il en soit le maître. Tu vas lui donner tout ce que tu offris jadis à Dieu.

Elle se mit face à lui et plongea ses yeux bleu foncé dans les siens. Son regard le prit, imposant sa volonté. Elle l'aida à se dévêtir.
Il s'approcha de la porte malgré la fournaise. Ses cheveux commencèrent à se consumer, son corps rougit, son sexe se dressa.
- Avance, dit-elle.

Et Gabriel traversa la porte de feu, suivi de Marion.
Paul et Michel ne le revirent jamais.

Par Marion - Publié dans : Une porte sur ailleurs - Communauté : Ecritures Sensuelles
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