Vendredi 4 avril 5 04 /04 /Avr 19:16

Chapitre 6


Un mois plus tard, Paul accueillit son ami Gabriel, à la descente du bus. Après leur conversation téléphonique, ce dernier avait expédié ses affaires en cours et il était venu se rendre compte sur place.
Les deux prêtres entrèrent à l'église, se recueillir quelques minutes.

Puis, ils allèrent chercher Michel à l'école et décidèrent de profiter de l'absence de Marion pour visiter sa maison.
Paul refusa de pénétrer dans la maison. Gabriel précéda Michel qui resta prudemment dans la cuisine.
Le prêtre posa sa main sur le radiateur. Il était chaud. Il s'avança vers la chambre, mais ne put en franchir la porte.
- Michel ? appela-t-il.
- Que se passe-t-il ?
- Je ne peux pas entrer ! On dirait un champ de forces.
- Laisse-moi essayer, dit Michel.
Mais ils eurent beau faire. La porte était ouverte, ils voyaient le givre sur les meubles, ils sentaient le froid, mais un mur invisible et impénétrable se dressait devant eux.
Gabriel promenait ses mains sur la surface dure, cherchant un point plus souple. Il les immobilisa bien au centre.
- Pose tes mains à côté des miennes dit-il à Michel.
Il se concentra et tenta de percer le mur par la pensée.
Une violente bourrasque, venue de la chambre, s'engouffra soudainement dans le salon, renversant les deux hommes, sur son passage. Le froid glacial gagna le reste de la maison, gelant tout sur son passage. L'odeur de souffre se répandit, lourde, entêtante. Un mini tornade s'enroula autour de Gabriel, le lançant dans les airs. Il retomba durement sur le plancher. Michel fut poussé brutalement contre le mur de la cuisine et reçu la table sur le bras, qu'elle faillit bien lui briser.

- Foutons le camp ! hurla Paul depuis le seuil.
Les trois hommes sortirent en courant. Ils se retournèrent vers la maison, où le calme était déjà revenu.
- Mais ce n'est pas possible ! dit Michel. Nous n'avons pourtant pas rêvé !
- Non, mon ami, dit Gabriel. Mais si tout ceci n'est pas l'œuvre du démon, cela y ressemble fortement.
- Qu'en penses-tu ? demanda Paul.
- Je ne suis pas resté assez longtemps répondit Gabriel, mais je pense qu'il s'agit d'entités, dont une est extrêmement puissante. Elle protège la maison, c'est indéniable.

- Comment cela ? Il y en a plusieurs ? demanda Michel.
- Oui, il y a deux. Et votre amie est l'une d'entre elle, ajouta-t-il.
- Que veux-tu dire ? demanda Paul éberlué.
- Je ne sais pas au juste, il faudrait que je retourne dans la maison, mais je sens deux présences distinctes et elles ne sont pas humaines.
- Tout ça n'est pas sérieux ! s'écria Michel. Marion est une jeune femme, en chair et en os, victime d'un sadique et d'un fou et vous me parlez d'entités démoniaques !
- C'est très sérieux Michel, dit Gabriel. Mais je n'ai pas dit qu'elles étaient démoniaques, du moins pas encore.
- Vous êtes aussi fous l'un que l'autre dit Michel.
Et, il tourna les talons.
Gabriel fit le tour de la maison pour chercher un détail pouvant appuyer sa théorie mais ne trouva rien. Il décida de rester encore quelques jours afin d'attendre le retour éventuel de Marion.

Le lendemain, Michel s'apprêtait à partir pour l'école lorsque la sonnette retentit. Il fut cloué sur place en voyant Marion.
- Toi ?
- Je suis revenue, dit-elle simplement.
- Mais j'étais fou d'inquiétude dit Michel. Où étais-tu ?
- J'ai été malade, répondit-elle. Tu me laisses entrer ?
- Bien sûr, excuse-moi, mais je ne m'attendais vraiment pas à toi.

Il la prit par les épaules et l'emmena sur le canapé. Il lui prit les mains et les caressa, mais Marion se dégagea.
- Non ! dit-elle. Je ne veux plus te voir, Michel, ajouta-t-elle doucement.
- Mais pourquoi ? Qu'est ce que j'ai fait ?
- Rien. Justement. Tu n'as rien fait. Mais nous en avions déjà discuté et je crois que cette fois, nous en resterons là. Je veux bien rester ton amie, mais rien de plus.
- Mais, Marion, je t'aime.
- Je sais, Michel, mais rien n'est possible entre nous.
Le jeune homme voulut la prendre dans ses bras, pour la faire changer d'avis, mais elle se déroba et s'enfuit en claquant la porte.

Michel ivre de tristesse, la laissa partir. Il ne savait plus que penser, ni que faire. Ses amis auraient-ils raison ?
Il décida d'élucider le mystère de Marion.
Accompagné de Gabriel, il se rendit tous les soirs observer le rectangle lumineux dans le mur de la maison. Ils voulurent plusieurs fois approcher tout près pour voir à l'intérieur mais le même champ de forces que dans la maison les en empêchèrent.
Marion les avait vus mais ne les avait pas chassés. Elle en avait parlé à son amant gigantesque qui avait simplement sourit énigmatiquement. Il aurait pu effacer la lumière sur le mur, mais il n'en avait rien fait et Marion ne lui en avait pas demandé la raison.

Par Marion - Publié dans : Une porte sur ailleurs - Communauté : Ecritures Sensuelles
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